La reprise… des boniments gouvernementaux11/03/20152015Journal/medias/journalarticle/images/2015/03/p10002.jpg.420x236_q85_box-0%2C425%2C2651%2C1917_crop_detail.jpg

Leur société

La reprise… des boniments gouvernementaux

Il y a un frémissement, des signes de reprise, affirme Hollande. De son côté, Valls assure que « le pays va mieux ». D’où leur vient ce subit optimisme ? De ce que les profits des entreprises du Cac 40 ont augmenté de 37 % en 2014, car c’est bel et bien le seul résultat tangible dont ils peuvent se prévaloir.

Illustration - La reprise… des boniments gouvernementaux

Sur le chômage, Valls a mis en avant la baisse du nombre de chômeurs de catégorie A au mois de janvier, omettant de préciser que le nombre de chômeurs toutes catégories confondues avait augmenté. Il préfère aussi oublier que, pour 2015, les experts anticipent… une hausse. Selon eux, pour que le chômage recule, il faudrait dépasser les 1,5 % de croissance, ce qui serait un quasi-miracle pour 2015.

Le gouvernement est aussi bien placé pour savoir que les salaires vont stagner cette année puisqu’il fait partie des nombreux employeurs qui pratiquent leur blocage. Et c’est sans parler du pouvoir d’achat réel, amputé dans toutes les familles populaires par les reculs des services publics.

Du point de vue des travailleurs, il n’y a aucune raison de se réjouir. Et que le gouvernement parle de « reprise » dans un tel contexte montre qu’il n’est pas dans leur camp. Pour lui, la reprise n’est autre que celles des affaires du patronat. Avec 64 milliards de profits rien que pour les groupes du Cac 40, avec le prix du pétrole et l’euro qui baissent et la politique propatronale du gouvernement, les affaires de celui-ci peuvent aller bon train. Mais ce n’est de bon augure que pour le portefeuille de la bourgeoisie.

Les superprofits de 2014 ont été réalisés à chiffre d’affaires constant. Ils n’ont donc pas été pris sur les concurrents, ce ne sont pas des parts de marché gagnées grâce à la compétitivité. Ils ont été pris sur le dos des travailleurs. Ils viennent des suppressions de postes, de l’augmentation des cadences et du temps de travail, du gel des salaires. Loin d’annoncer le développement de la production et la croissance, ils reflètent l’accroissement de l’exploitation.

La seule reprise qui comptera pour le monde du travail sera celle des emplois et des salaires et la seule garantie de l’obtenir ce sera de se battre contre la rapacité patronale et la politique du gouvernement.

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