Fortunes : un « sage » à 72,7 milliards de dollars11/03/20152015Journal/medias/journalnumero/images/2015/03/2432.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Fortunes : un « sage » à 72,7 milliards de dollars

Grâce à un bond de 14,5 milliards de dollars, l’Américain Warren Buffet arrive à la troisième place dans le classement Forbes des plus grosses fortunes de la planète. D’un montant de 72,7 milliards de dollars, celle-ci provient essentiellement de Berkshire Hathaway, le conglomérat qu’il dirige depuis cinquante ans, dont le chiffre d’affaires, en augmentation continue, s’élève pour 2014 à 194,7 milliards de dollars.

Berkshire Hathaway est l’une des plus grosses entreprises du monde grâce à des participations dans une multitude de groupes allant de Coca Cola à IBM, le transport ferroviaire ou l’énergie. D’après le journal les Échos, elle serait le symbole d’une politique d’investissements sages. D’ailleurs le surnom de Warren Buffet est paraît-il « le sage d’Omaha », du nom de la ville du Nebraska, aux États-Unis, où il réside, sa sagesse se manifestant dans sa prudence et sa méfiance vis-à-vis des banques.

Celle-ci ne l’a pourtant pas empêché d’investir aussi dans les assurances, et dans la banque Wells Fargo. Il a ainsi investi dans le capital de cette dernière en 1990, alors que sa valorisation ne dépassait pas 3 milliards de dollars. Aujourd’hui elle en vaut cent fois plus. En « sage » capitaliste, il a également su réaliser un bon coup en 2008, en pleine crise financière, en investissant 5 milliards de dollars dans Goldman Sachs à de très bonnes conditions, avec 2 milliards de dollars de plus-value en perspective.

Un investisseur sage, dans le monde capitaliste, est surtout un homme qui spécule avec succès. Warren Buffet a ainsi acheté des actions de Freddie Mac lorsque celles-ci grimpaient, passant de 4 dollars en 1988 à 70 dollars dix ans plus tard. Mais il a su aussi s’en débarrasser à temps. En effet, Freddie Mac, est cette compagnie qui, avec Fannie Mae, garantissait des milliards de dollars de prêts immobiliers aux États-Unis, et avait été emportée par la crise des crédits hypothécaires à risque, avant d’être placée en septembre 2008 sous la tutelle de l’État, qui avait dû la renflouer massivement.

Et Warren Buffet n’est qu’un exemple de ces parasites capitalistes qui jonglent avec les milliards, quelles qu’en soient les conséquences pour leurs centaines de milliers de salariés.

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