Sarkozy a lancé la campagne de l’UMP pour les élections départementales avec une longue interview dans le Figaro.

Il a vanté sa politique passée : 150 000 postes de fonctionnaires supprimés sous son quinquennat, jamais aucun coup de pouce au smic, l’âge de départ en retraite passé de 60 à 62 ans, et bien d’autres mesures antiouvrières encore. Cette énumération rappelle les coups du gouvernement précédent, au cas où, sous les coups du gouvernement actuel, on les aurait oubliés.

Pour l’avenir, Sarkozy souhaiterait remettre en place la règle du non-remplacement d’un fonctionnaire sur deux, faire passer l’âge de départ en retraite à 63 ans, supprimer l’impôt sur la fortune, permettre aux entreprises qui le souhaitent de sortir des 35 heures, et lancer d’autres attaques contre le Code du travail.

À moins de trois semaines des élections départementales, Sarkozy cherche à rallier son électorat traditionnel, c’est-à-dire avant tout un électorat antiouvrier qui aime qu’on lui dise qu’on va faire payer les ouvriers. Et la politique que vante le chef de l’UMP est évidemment en droite ligne de celle qu’il a appliquée.

Mais elle serait aussi complètement dans la continuité de celle que mène le gouvernement actuel. Valls et Macron, avec leur nouveau projet de loi sur le prétendu dialogue social, veulent déjà mettre en place un bout du futur programme de Sarkozy.

La politique des uns prend très bien le relais de celle des autres, car elles sont toutes les deux au service du patronat. La seule différence, c’est qu’ils ne cherchent pas les voix des mêmes électeurs pour se faire élire.