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Leur société
Plan antifraude de la SNCF : le racket des plus modestes
Dans le cadre de son plan antifraude, la SNCF vient d’augmenter le montant de ses amendes. L’amende de base est passée depuis lundi 2 mars de 35 à 50 euros et, avec les frais de dossier, elle pourra même atteindre 375 euros.
Et, pour justifier le durcissement de sa politique répressive, la SNCF a mis en avant des arguments très antipauvres. Alain Le Vern, chargé des fraudes à la SNCF, a déclaré : « Il ne faut pas avoir de la compassion avec les gens qui fraudent. » La directrice des Trains, Maud Bailly, dit que la SNCF allait « durcir la répression contre les multifraudeurs », leur promettant des dépôts de plaintes.
Partie intégrante de ce dispositif antifraude, il y a quelque mois, la SNCF a d’ailleurs réduit la durée de validité des billets de TER, la faisant passer de deux mois à une semaine. Mettre plus de gens potentiellement en situation non réglementaire puis, plusieurs mois après, annoncer qu’on va leur faire payer l’amende plus chère, ça c’est une campagne bien programmée !
Le chômage, les bas salaires, la précarité font que de nombreuses familles doivent survivre en faisant l’impasse sur certaines dépenses. Le prix des transports en commun qui ne cesse d’augmenter est devenu un budget très lourd. Voilà pourquoi de plus en plus de gens prennent le risque de frauder.