Lycée Marcel-Sembat – Vénissieux : grève pour une création de poste04/03/20152015Journal/medias/journalarticle/images/2015/03/LyceeSembatt.jpg.420x236_q85_box-0%2C48%2C2560%2C1488_crop_detail.jpg

Dans l'enseignement

Lycée Marcel-Sembat – Vénissieux : grève pour une création de poste

Jeudi 26 février, une très large majorité du personnel enseignant a fait grève pour demander la création d’un poste de conseiller principal d’éducation (CPE) supplémentaire, dont le rôle est d’assurer un suivi individuel des élèves, en particulier ceux qui sont en difficulté.

Illustration - grève pour une création de poste

Ce lycée accueille des élèves de milieu populaire qui ont un réel besoin d’aides et de conseils. La CPE actuelle est déjà submergée par les tâches, or les effectifs d’élèves (aujourd’hui 612, plus 100 par rapport à l’an dernier) vont continuer d’augmenter l’année prochaine, dépassant les 700 élèves. C’est dire si un deuxième poste de CPE n’est pas du luxe, surtout que d’autres lycées de taille équivalente en possèdent deux.

Les grévistes réunis en assemblée ont décidé de se rendre dans l’après-midi au rectorat où se décident les créations de postes. Des représentants du recteur les ont reçus en délégation pour leur expliquer, sans surprise, qu’il n’y avait pas les moyens financiers de créer un poste, mais par contre qu’ils leur attribuaient un stagiaire.

À l’unanimité, ils ont considéré que cela ne faisait pas le compte. Un stagiaire, cela veut dire qu’il faut prendre le temps de le former, or la CPE est déjà surchargée. Quant au manque de moyens du rectorat, cela est dû à la politique du gouvernement, qui fait le choix de ne pas donner des moyens suffisants dans l’éducation. Certains enseignants soulignaient le décalage entre les discours hypocrites sur la lutte contre le décrochage scolaire et la réalité du terrain.

En tout cas la détermination des grévistes est intacte. D’autant plus qu’ils ont découvert cette semaine que les effectifs d’élèves prévus pour l’an prochain sont à plus de trente par classe pour tous les niveaux et que le rectorat veut les obliger à prendre des heures supplémentaires. Ils ont décidé collectivement d’occuper le lycée, le soir du conseil d’administration, avec le soutien des parents, et de se mettre à nouveau en grève en mars.

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