FNAC : les patrons n’en ont jamais assez !04/03/20152015Journal/medias/journalnumero/images/2015/03/2431.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

FNAC : les patrons n’en ont jamais assez !

Alexandre Bompard, PDG de la FNAC, est – quelle surprise – pour la loi Macron, qui apporte selon lui des avancées significatives. Mais ouvrir ses magasins douze dimanches par an ne lui suffit pas. Il réclame une « exception sur le culturel », pour pouvoir ouvrir tous les dimanches, comme c’est le cas des magasins d’ameublement ou des magasins de bricolage, qui ont aussi fini par obtenir le pouvoir d’ouvrir tous les dimanches. Alors que les syndicats avaient contesté le décret du gouvernement qui autorisait ces ouvertures, le Conseil d’État vient de le valider.

Le PDG de la FNAC utilise le prétexte de la concurrence d’Amazon, qui vend des produits culturels sur Internet, dont 25 % le dimanche. Il oublie de préciser que la FNAC aussi vend sur Internet, ventes qui ont augmenté en 2014.

André Chapuis (CGT) explique que l’ouverture du dimanche ne créerait pas d’emplois : « Quand on ouvre le dimanche, il n’y a pas vraiment d’embauches, mais une réorganisation des plannings. Aujourd’hui, les salariés du commerce travaillent déjà six jours sur sept. Où est la vie de famille ? »

En 2014, la FNAC a presque triplé son bénéfice, passé de 15 à 41 millions d’euros.

Mais, pour ces grands patrons, ce n’est jamais assez. En réclamant une exception après l’autre, ils voudraient imposer aux salariés de travailler selon le bon vouloir patronal, n’importe quel jour et à toute heure. Face à un gouvernement toujours prêt à accéder aux demandes patronales, les travailleurs de la FNAC, et du commerce dans son ensemble, ne peuvent compter que sur leurs mobilisations.

Partager