Ecomouv’ a de quoi se réjouir : le gouvernement s’est acquitté d’un premier versement de 403 millions d’euros. C’est la première partie des 839 millions d’indemnisation qu’il s’était engagé à verser après la suppression de l’écotaxe, dont Ecomouv’ devait percevoir 20 %.

Faute de réaliser de juteux bénéfices sur cette taxe – qui au final auraient été payés par les consommateurs – les actionnaires ne perdront donc pas un centime. Ils étaient déjà loin d’être sur la paille, le consortium regroupant des sociétés comme SFR, Thales, la SNCF et appartenant à 70 % à Autostrade, la principale société autoroutière italienne, dont le bénéfice net s’élevait à 662 millions en 2014, en hausse malgré le fiasco Ecomouv’.

Quant aux 190 travailleurs licenciés, Ecomouv’ se contente de leur promettre un accompagnement, notamment un an de congé de reclassement avec 100 % du salaire. Des mesures loin de garantir un avenir en ces temps de chômage massif et qui n’écorneront pas les fortunes des actionnaires d’Ecomouv’.

Au moment où le gouvernement annonce des dizaines de milliers de suppressions d’emplois dans les hôpitaux, faute de moyens, sa générosité envers Ecomouv’ est bien révélatrice de sa politique en faveur des patrons.