On peut collectionner les poupées anciennes ou les timbres. Le magazine américain Forbes, lui, collectionne les milliardaires, qu’il classe soigneusement tous les ans depuis trois décennies.

Le crû 2014 ne déparera pas. Les milliardaires de la planète sont 1 826, soit 10 % de plus que l’an dernier. Ils sont aussi collectivement et individuellement plus riches : 7 050 milliards en tout, là aussi en hausse de 10 %. Cette petite population de riches, un village, pas davantage, possède bien plus que la majorité de la population mondiale, au labeur de laquelle elle doit pourtant sa fortune.

L’échantillonnage présente une certaine variété : on y trouve des Américains, à tout seigneur tout honneur, mais aussi des Chinois, des Allemands, des Indiens, des Russes, quelques Africains… On y trouve des Français : dans le Top 10 figure Mme Bettencourt, en dernière place il est vrai, un peu plus loin Bernard Arnaud de LVMH, Patrick Drahi d’Alice-Numéricable, Serge Dassault, François Pinault… On trouve toute une famille américaine, les Walton de Wal-Mart, qui sont quatre dans le Top 20, en possession à eux quatre de l’équivalent du budget d’un pays entier comme le Vietnam.

On trouve 10 % de femmes, dont la petite dernière est la veuve Ferrero qui vient d’hériter du Nutella. On trouve même un jeune de 24 ans, le Californien Spiegel, PDG de messagerie.

On trouve un peu de tout, sauf, curieusement, des ouvriers et des chômeurs…