Chômage : l’arnaque des droits rechargeables04/03/20152015Journal/medias/journalnumero/images/2015/03/2431.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Chômage : l’arnaque des droits rechargeables

L’accord sur les droits rechargeables avait été signé l’an dernier, entre le patronat et les syndicats CFDT, FO et CFTC. Il permettait d’augmenter la durée d’indemnisation d’un salarié ayant exercé plusieurs emplois entrecoupés de périodes de chômage.

En échange de ce qui était présenté comme une avancée, les syndicats signataires avaient accepté une série de reculs, notamment l’augmentation dans différents cas des délais de carence avant que soient versées des indemnités de chômage.

Mais l’effet pervers de cet accord va plus loin. Désormais, avec ces droits « rechargeables », un travailleur qui a obtenu deux périodes de droits au chômage voit ces deux périodes servir de référence de la façon suivante : s’il a exercé un petit boulot lui ouvrant des droits au chômage, puis repris un travail mieux payé pendant quelques mois, ses allocations chômage seront calculées d’abord sur la base de son premier emploi, et non sur la période d’indemnisation la plus favorable, comme c’était le cas avant. Depuis sa mise en application le 1er octobre 2014, 30 000 chômeurs, selon les signataires de l’accord eux-mêmes, 500 000 selon la CGT, subissent de ce fait une baisse d’indemnisation.

Les syndicats qui gèrent l’Unedic connaissent cet aspect et devaient se réunir pour trouver certains aménagements. Mais ils ne veulent pas remettre en cause la ligne de conduite que leur a fixée le patronat : l’Unedic doit faire des économies, c’est-à-dire grappiller encore sur les démunis !

Partager