Capital cannibale04/03/20152015Journal/medias/journalnumero/images/2015/03/2431.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Capital cannibale

L’indice Standard and Poor’s 500, qui mesure les performances des 500 plus grosses entreprises cotées à la Bourse de New York, a donné son bilan de l’année 2014. Il confirme ce qui avait déjà été annoncé en octobre 2014 : ces entreprises ont versé à leurs actionnaires presque autant qu’elles ont engrangé de profits. Pour 1 003 milliards de dollars, 903 milliards sont allés aux actionnaires : 350 en dividendes et 553 en rachats d’actions, dans le but de faire monter le bénéfice par action, et au final la valeur de l’action.

Ces capitalistes sont assis sur des montagnes de cash, comme ils disent. Mais parallèlement ces entreprises ne font à peu près plus d’investissements. Englués dans leur crise, ils ne croient pas à la rentabilité de l’activité productive. Il n’y a donc rien pour élargir la production, et tout pour les actionnaires.

De New York à Londres, Tokyo, Francfort ou Paris, la Bourse prospère, certes. Mais au mieux la production stagne, le monde du travail s’enfonce dans la misère. Voilà la prospérité dont ils nous parlent.

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