Basse-Normandie : les facteurs prolongent leur grève04/03/20152015Journal/medias/journalnumero/images/2015/03/2431.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Basse-Normandie : les facteurs prolongent leur grève

Contre la coupure méridienne, mardi 24 février, les facteurs de Basse-Normandie se sont mobilisés comme rarement dans toute la région, en venant manifester à 550 à Caen. Il y avait de quoi : cette coupure à la mi-journée entraîne des journées plus longues, des tournées surchargées, et la prime de collation en moins. Il est estimé que tout cela mènerait à la suppression de près de 1 500 emplois sur toute la France ; autant de chômeurs en plus.

Dans de nombreux bureaux la grève a continué, parfois jusqu’à cinq ou six jours, montrant la détermination des facteurs. Dans le Calvados, à Colombelles, la grève a toujours été largement majoritaire, jusqu’au samedi. De même à Hérouville, Caen ou Carpiquet, la mobilisation a été forte et prolongée. Dans l’Orne aussi, notamment à Rémalard. Elle a permis aux postiers de se rencontrer, et de vérifier par les discussions que les problèmes sont les mêmes partout.

La direction régionale, qui voulait imposer la méridienne dans tous les bureaux, a dû en rabattre. Dans bien des centres en cours de réorganisation, les directeurs se sont engagés à proposer des scénarios sans méridienne pour les deux ans à venir. Le mouvement a forcé La Poste a tenir compte des facteurs.

En faisant face à une mobilisation divisée plaque par plaque à partir du mercredi, la direction a pu rester ferme dans certains endroits parmi les plus combattifs, et ne céder qu’en paroles dans d’autres bureaux.

Une leçon à retenir : ce qui faisait la force des facteurs le 24, c’était leur unité dans toute la région. La direction mène une même politique partout : suppressions d’emplois, réorganisations permanentes. À la prochaine occasion, le mouvement sera d’autant plus fort que les facteurs seront unis, dans la région, voire au-delà.

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