On n’est jamais si bien servi que par soi-même25/02/20152015Journal/medias/journalnumero/images/2015/02/2430.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

On n’est jamais si bien servi que par soi-même

La banque britannique HSBC, déjà sur la sellette pour avoir aidé des milliers de personnes fortunées à échapper au fisc de leur pays d’origine, a dû admettre que son patron, Stuart Gulliver, avait lui aussi un compte en Suisse, où il dissimulait 7,6 millions de dollars.

Suite aux révélations d’un quotidien britannique, le patron de HSBC a dû s’expliquer. Il a prétendu s’acquitter de la totalité de ses impôts auprès du fisc britannique et il a affirmé que le compte suisse ne servait qu’à dissimuler ses primes vis-à-vis de ses collègues... des jaloux, certainement.

Qui peut le croire ? La suspicion est d’autant plus grande qu’il était censé réformer les pratiques de HSBC et rétablir l’image écornée d’une banque poursuivie en Suisse pour blanchiment aggravé. Et comment aurait-il pu être ce réformateur, lui qui a passé l’essentiel de sa carrière à Hongkong, là où justement la banque HSBC a rodé ses pratiques aujourd’hui mises en cause ?

HSBC, ce sont les initiales de Hongkong and Shangai Banking Corporation. Jusqu’en 1997, Hongkong était une colonie britannique et les opérations bancaires qui s’y déroulaient étaient sous contrôle de la City, la place financière de Londres, comme elles le sont encore aujourd’hui.

Gageons que, avec HSBC ou sans, l’évasion fiscale continuera, et que les banques ne cesseront pas de s’y adonner.

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