Mulhouse : les agents territoriaux dans la rue25/02/20152015Journal/medias/journalarticle/images/2015/02/Territorx_Mulh_p12_0.jpg.420x236_q85_box-0%2C0%2C2560%2C1440_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Mulhouse : les agents territoriaux dans la rue

Jeudi 19 février, près de 400 agents grévistes de la ville et de la communauté d’agglomération de Mulhouse se sont rassemblés près de la mairie. Ils manifestaient leur refus d’accepter de nouveaux sacrifices au nom de la rigueur budgétaire.

Illustration - les agents territoriaux dans la rue

Des agents de différents secteurs étaient présents : agents du nettoyage des rues, éboueurs, personnel des écoles, femmes de ménage, agents administratifs. Certains services ont été fermés momentanément, tels les musées, certaines piscines, bibliothèques et accueils périscolaires. Appelé par les syndicats CGT, FO, CFDT et FAFPT, le rassemblement se tenait en même temps qu’une réunion entre la direction et les représentants syndicaux.

Mi-janvier, lors de la cérémonie des vœux du maire aux agents, les discours tenus annonçaient la couleur : suite aux baisses de dotation de l’État aux collectivités territoriales, il était question d’un « tsunami budgétaire », avec 22 millions d’économies à faire.

Fin janvier, lors d’une réunion intitulée Agenda social, l’administration a détaillé aux syndicats les mesures en projet. Le personnel ayant six jours de congés supplémentaires par rapport aux 25 jours réglementaires, elle veut soit les supprimer, soit faire travailler 12 minutes de plus par jour. Les départs en retraite ou pour mutation ne seraient qu’exceptionnellement remplacés. Contrôle accru des horaires, des absences, et poursuite de la réorganisation des services sont aussi au programme.

Ces annonces ont mis en colère de nombreux agents, qui craignent une nouvelle détérioration des conditions de travail. Depuis plusieurs années déjà, les charges de travail n’ont cessé d’augmenter et des départs en retraite n’étaient plus systématiquement remplacés. Pour combler le manque d’effectifs et de moyens, il est question de faire travailler plus, d’accroître la polyvalence et la mobilité, pour redéployer le personnel en fonction des besoins. Ce sont aussi les services publics rendus aux habitants qui risquent d’en souffrir, alors que Mulhouse est une ville populaire, largement frappée par le chômage et la pauvreté.

Comme le gouvernement, le maire UMP de la ville, Rottner, et le président d’agglomération, Bockel (UDI), n’ont d’autre politique que de faire payer la crise aux travailleurs. Face à cette préparation de mauvais coups, les agents territoriaux de Mulhouse ont montré en manifestant qu’ils n’entendaient pas se laisser faire.

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