Les enseignants du lycée Le Corbusier à Aubervilliers étaient en grève depuis mercredi 4 février contre la baisse de la dotation horaire de leur établissement. Après trois manifestations et une entrevue mardi 10 au rectorat, ce dernier a revu la dotation du lycée à la hausse en rétablissant deux tiers des heures qu’il avait supprimées.

Réunis le lendemain, les enseignants ont décidé de continuer la grève pour obtenir tout ce qu’ils demandaient, à savoir qu’aucune classe ne compte plus de 24 élèves, dans cet établissement comptant de nombreux jeunes en difficulté. La grève massive et le blocage se sont donc poursuivis.

Jeudi 12, les grévistes ont tenté d’interpeller la ministre de l’Éducation qui tenait une conférence à la Maison de la radio. Najat Vallaud-Belkacem a-t-elle eu peur face à la soixantaine de manifestants qui demandaient plus d’heures de cours ? Toujours est-il que son service d’ordre l’a discrètement évacuée. Mais, vu le ramdam devant l’immeuble et les interviews relayant la manifestation, ses oreilles ont dû siffler !

Vendredi 13, veille des vacances scolaires, les grévistes se sont retrouvés comme les dix jours précédents à 7 h 30 pour le piquet de grève, puis en assemblée générale, avant de s’employer à arracher un nouveau rendez-vous au rectorat. Ils ont décidé de reprendre les cours à la rentrée, début mars, mais un préavis de grève est fixé, au cas où le rectorat resterait sourd à leurs demandes.