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- Lutte ouvrière n°2429
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Dans les entreprises
Inspection du travail – Lille : rassemblement contre des menaces de sanction
Avec cette réforme, 10 % des postes d’agent de contrôle ont été supprimés, soit deux cents postes nationalement, une vingtaine dans la région. L’effectif de la hiérarchie a, lui, été augmenté d’à peu près autant. En fait, le gouvernement veut imposer aux contrôleurs et inspecteurs de limiter de plus en plus leur action aux seules priorités définies par la hiérarchie. Et, comme si cela ne suffisait pas, dans le Nord-Pas-de-Calais, 10 % des postes existants ne sont pas pourvus. La direction de l’Inspection du travail a décrété que certains inspecteurs devraient tenir plusieurs postes, jusqu’à quatre pour certains.
La petite dizaine d’inspecteurs de Lille, soutenus par leurs collègues, ont décidé de refuser ce chantage, et ainsi de ne tenir « que » leur poste et donc notamment de ne pas traiter « en intérim » les demandes des patrons, c’est-à-dire en premier lieu les demandes d’autorisation de licenciement des représentants du personnel. Les organisations syndicales ont réclamé que le nombre de postes de contrôleurs existant antérieurement soit rétabli. En réponse, la direction de l’Inspection du travail a décidé de les convoquer à des entretiens disciplinaires. Depuis début janvier, plusieurs dizaines de salariés ont, par deux fois, accompagné leurs collègues convoqués et, à chaque fois, les entretiens n’ont finalement pas eu lieu.
Jeudi 12 février, un rassemblement était organisé par les unions locales CGT et Solidaires devant le siège départemental de l’Inspection du travail, en soutien à une inspectrice convoquée l’après-midi. Près de 200 personnes, des syndicalistes majoritairement, du privé comme du public, et des collègues de l’inspectrice étaient présents. La manifestation a duré plus de deux heures, les participants scandant : « Inspection du travail au service des travailleurs ! » Ils dénonçaient les menaces de sanction et exigeaient la création de postes.
Le directeur régional a annoncé le lendemain la suspension des entretiens disciplinaires et l’ouverture de discussions avec les syndicats sur l’application de la réforme. Ce premier recul est un encouragement.