SNCF Paris-Est : Mobilisation contre les sanctions28/01/20152015Journal/medias/journalnumero/images/2015/01/2426.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

SNCF Paris-Est : Mobilisation contre les sanctions

Jeudi 22 janvier, plus de 250 cheminots de la région de Paris-Est, à l'appel de la CGT, de Sud-rail et de FO, ont envahi la salle du comité d'entreprise pour exiger qu'aucune sanction ne soit appliquée à l'encontre de Régis, un responsable de la CGT. Les cheminots de toute la région se sont regroupés autour de la direction de région en criant « Nous sommes Régis » et « On ne lâche rien ».

Depuis, la direction lui a signifié qu'il passerait en conseil de discipline pour un dernier avertissement et dix jours de mise à pied.

À ce rassemblement, les syndicats ont dénoncé cette demande de sanction basée sur des témoignages fabriqués de toutes pièces. Dans le rapport de la direction, Régis est décrit comme « un gourou au comportement quasi mafieux ». Il lui est reproché de profiter de son siège à la CLM (commission locale mixte) pour distribuer les logements aux cheminots afin d'accroître sa popularité. Sauf que cette structure est une commission où la direction expose aux organisations syndicales des bilans purement économiques sur l'activité de la SNCF et n'a rien à voir avec l'attribution de logements. Ce rapport, évoquant des faits vieux de dix ans, fait témoigner un cheminot à la retraite, identifié comme un ancien chef. Devant la directrice de région, Régis avec humour a expliqué que, si la direction avait pu le faire, elle aurait fait témoigner l'infirmière qui s'occupait de lui à la maternité... parce qu'il l'aurait mordue.

Ce rapport est construit sans indication de dates, de lieux et sans mentionner l'identité des délateurs.

En fait, Régis est une gêne pour la SNCF. En tant que conseiller prud'homal il a intenté plusieurs procès à la SNCF, qu'il a gagnés, dont certains pour discrimination syndicale ou encore, dernièrement, pour faire annuler une partie des élections professionnelles.

Ces derniers temps, la direction de la SNCF amplifie les attaques contre des militants syndicaux, pour tenter de casser toute volonté de résistance à sa politique. Ce fut par exemple le cas, à Beauvais et dans d'autres régions, contre des militants qui refusaient la suppression des contrôleurs à bord des trains, laissant le conducteur seul à bord.

Les cheminots présents ont montré à la direction qu'ils étaient prêts à amplifier la mobilisation.

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