Irak, Syrie : L'impérialisme mène la guerre28/01/20152015Journal/medias/journalnumero/images/2015/01/2426.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans le monde

Irak, Syrie : L'impérialisme mène la guerre

Les vingt-et-un pays engagés dans la coalition impérialiste menée par les États-Unis contre l'organisation État islamique, (EI), dont la France, réunis le 22 janvier, ont annoncé que la guerre serait « longue et difficile ». Le ministre britannique des Affaires étrangères, Philip Hammond, a déclaré qu'il faudra « au moins un an ou deux » avant de repousser l'EI hors d'Irak. Les dirigeants américains avouent maintenant qu'il reste « beaucoup à faire » pour l'affaiblir. On est loin des déclarations d'Obama du 10 septembre dernier qui affirmait : « Nous allons briser et finalement détruire l'État islamique en Irak et au Levant. »

En plus des bombardements aériens américains, suivis dès le 19 septembre par ceux de la France, des soldats sont présents sur le sol irakien. Le journal le Figaro parle de 3 000 soldats américains. Mais il faut y ajouter la présence de 35 000 mercenaires en Irak, embauchés par des sociétés privées, de 17 000 employés à l'ambassade américaine de Bagdad et d'un grand nombre de conseillers et formateurs embarqués parmi les forces armées irakiennes. Même après le départ officiel de leurs troupes en 2011, les États-Unis n'ont jamais cessé d'être présents militairement dans la région.

Mais, six mois après le début des bombardements, l'EI n'est toujours pas détruit. Les médias se félicitaient mardi 27 janvier de la reprise de Kobané, à la frontière entre la Syrie et la Turquie, par les combattants kurdes. Mais la moitié de la Syrie et un tiers du territoire irakien restent sous la coupe de l'EI, directement ou par l'intermédiaire de milices qui s'y sont ralliées.

L'EI impose une dictature féroce dans les régions qu'il contrôle. Un expert américain observait : « À Mossoul, la population n'a pas le droit de sortir de la ville. Si certains le font quand même, des membres de leurs familles sont pris en otages et, si les individus partis ne sont pas rentrés au bout d'un délai de quelques jours ou d'une semaine, Daech (EI en arabe) menace alors de tuer les otages. » Non loin de Kirkouk, les intégristes détiennent prisonnières des dizaines de familles déplacées en raison des violences.

Aujourd'hui, la population se retrouve coincée entre les exactions des milices intégristes et les bombardements des armées impérialistes, qui n'ont rien de frappes chirurgicales. Et chaque bombardement apporte de nouvelles recrues à ces milices, qui apparaissent comme les ennemis des pays impérialistes.

Cette guerre engendre une barbarie toujours plus grande, subie par la population civile. Non à la guerre impérialiste au Moyen-Orient !

Partager