Grèce, victoire de Syriza : Un vote anti-austérité28/01/20152015Journal/medias/journalnumero/images/2015/01/2426.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans le monde

Grèce, victoire de Syriza : Un vote anti-austérité

Comme le laissaient entendre les sondages, l'élection législative du 25 janvier en Grèce a donné la victoire à Syriza, la coalition de la gauche radicale. Annoncée fin décembre à la suite de l'échec de l'élection présidentielle anticipée, l'élection législative a mobilisé un peu plus d'électeurs que le précédent scrutin de juin 2012.

Avec 36,3 % des suffrages, Syriza a recueilli les voix d'une population écoeurée par les politiciens qui lui ont imposé des années de sacrifices. Le Pasok, le parti socialiste, déjà largement sanctionné auparavant par les électeurs pour sa mise en application des programmes d'austérité, a continué à baisser et ne récolte que 4,7 % des suffrages. La Nouvelle Démocratie, principal parti de droite, bien que directement comptable, avec le Pasok, des mesures qui frappent de plein fouet la population depuis le début de la crise, ne recule que de deux points, obtenant 27,8 % des voix d'électeurs traditionnels de la droite, inquiets d'une éventuelle déstabilisation de la situation avec Syriza au pouvoir. Le parti d'extrême droite Aube Dorée est arrivé en troisième position avec 388 000 voix qui représentent 6,3 %. Le KKE, le Parti communiste grec, a obtenu, lui, 5,5 % (+ 1 %) et 338 000 voix.

Syriza, arrivée en tête, bénéficie de la prime majoritaire de 50 sièges et obtient 149 députés sur 300 ; le parti d'Alexis Tsipras est donc contraint, selon la Constitution, de faire alliance pour obtenir une majorité absolue à la Vouli, la chambre des députés. Tsipras, devenu Premier ministre, a choisi de s'allier avec le parti de droite souverainiste, anti-immigration, le parti des Grecs indépendants, qui a recueilli 4,75 % des voix. Qu'il s'agisse d'un geste de remerciement envers un parti qui, par son abstention lors de la présidentielle anticipée de décembre, a pesé pour que soit organisé le scrutin du 25 janvier, ou qu'il s'agisse d'un choix de Tsipras d'afficher un certain positionnement par rapport aux grands États de l'Europe, c'est plus la volonté de défendre la souveraineté nationale qui marque cette combinaison gouvernementale que celle de mettre fin à l'austérité.

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