Arc International : « trop c'est trop »28/01/20152015Journal/medias/journalnumero/images/2015/01/2426.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Arc International : « trop c'est trop »

Samedi 24 janvier, près d'un millier de manifestants ont défilé dans la ville d'Arques, dans le Pas-de-Calais, à l'appel des syndicats SUD, UNSA et CFTC. Pour les travailleurs qui ont tenu à descendre dans la rue, il s'agissait de manifester leur opposition au plan du futur repreneur d'Arc International.

Avec la menace d'un redressement judiciaire, la famille actionnaire Durand-Ibled et PHP, le fonds d'investissement prêt à devenir propriétaire de 75 % des actions, veulent faire payer leurs prétendues difficultés économiques aux travailleurs. Ils menacent tout d'abord de licencier 556 salariés. Ils exigent encore l'abandon par les syndicats de la demande de reconnaissance « amiante » du site d'Arques, qui concernerait 1 800 travailleurs. Enfin, ils prévoient une restructuration complète de l'usine, avec plus de flexibilité et de mobilité, ce qui signifierait une attaque en règle des conditions de travail et de vie.

La CGT, FO et la CFDT ont signé l'accord de méthode qui permet une accélération de la procédure pour la signature du plan de licenciements, en prétextant quelques « avancées » dans les négociations : des licenciements au volontariat ou par mesure d'âge et des primes de départ dépassant le minimum légal.

À l'appel des autres syndicats, SUD, UNSA, CFTC et CGC, près de mille travailleurs ont manifesté samedi 24 janvier. À noter, dans le cortège, la présence affichée de militants de la CGT de l'Union locale et de l'usine qui tenaient, malgré la position de leur direction syndicale, à manifester avec leurs camarades qui s'opposent au chantage et aux attaques patronales.

« Zéro licenciement », c'est ce qui a été le plus applaudi lors des discours syndicaux, ainsi que la dénonciation du marché odieux concernant l'abandon du dossier amiante. « Trop c'est trop », c'est ce qu'affirmaient des travailleurs qui anticipent la dégradation des conditions de travail à venir. D'autres exprimaient cependant leur pessimisme quant à l'avenir du site.

Pour l'instant, aucun autre rendez-vous n'a été fixé et les négociations doivent se poursuivre jusqu'au 27 janvier. Si finalement les syndicats s'inclinent devant le chantage patronal, leur signature n'engagera qu'eux-mêmes.

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