Après les tarifs de l'électricité et les péages d'autoroute, Ségolène Royal fait mine de s'en prendre aux augmentations des billets SNCF, effectives depuis le 1^er janvier. Certes, il y a de quoi être offusqué, car elles peuvent atteindre 2,6 % pour les TER et trains Intercités hors abonnements, ainsi que pour certains billets de TGV. Mais c'est le ministère de Ségolène Royal lui-même qui a donné le feu vert à ces augmentations et les a même justifiées en affirmant qu'elles étaient « nécessaires à l'amélioration de la qualité du service offert aux voyageurs » ! C'est aussi le gouvernement auquel elle appartient qui continue la politique de désengagement financier de l'État dans ce secteur, comme dans tous les services publics, et qui, en janvier 2014, a fait passer de 7 à 10 % la taxe sur les transports.

Pendant que Ségolène Royal fait l'étonnée, la direction de la SNCF et le gouvernement s'entendent comme larrons en foire pour laisser les transports publics se dégrader, tout en faisant payer davantage les usagers.