D'une part, les entreprises publiques ont annoncé des hausses de tarifs avec la bénédiction du gouvernement. Ceux de la SNCF vont augmenter de 2,6 %. Ceux de La Poste de 7 % en moyenne et jusqu'à 15 %. Ce serait la hausse la plus élevée de l'histoire de La Poste. Les prix des transports publics ne feront pas exception : 2,9 % d'augmentation par exemple en ce qui concerne la RATP.

D'autre part, Hollande a promis en novembre qu'il ne déciderait pas de nouvelle hausse d'impôt avant la fin de son mandat. Mais c'était un jeu de mots. Car si les impôts n'ont pas augmenté - pour l'instant - les taxes, elles, vont augmenter. C'est le cas de la redevance audiovisuelle, de même pour la taxe sur les carburants, qui concernera aussi bien l'essence et le diesel que le fioul et le gaz pour le chauffage. Ceux qui roulent au diesel seront d'ailleurs doublement pénalisés puisqu'ils paieront en outre une taxe destinée à compenser la suppression de l'écotaxe.

Chacune de ces taxes signifiera une dépense supplémentaire de quelques euros ou quelques dizaines d'euros par an. Mais cumulées, elles pèseront lourd, d'autant que le pouvoir d'achat des ménages est bloqué, quand il ne diminue pas.

D'autres augmentations sont à prévoir en 2015, que le gouvernement aura bien méritées : celle de son impopularité et de la colère des travailleurs.