Zones franches : L'argent ne fait pas l'emploi18/12/20142014Journal/medias/journalnumero/images/2014/12/2420.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Zones franches : L'argent ne fait pas l'emploi

Les zones franches urbaines (ZFU) ont été créées par la droite en 1996, pour attirer, avec des exonérations d'impôt, les entreprises dans des quartiers à fort taux de chômage. Le dispositif, qui devait durer dix ans pour cent ZFU, vient d'être prolongé jusqu'en 2020.

Comme certaines entreprises ont profité de l'aubaine uniquement pour payer moins d'impôt sur les bénéfices, le gouvernement a plafonné cette exonération.

Aujourd'hui, l'exonération fiscale est de 50 000 euros par an et par entreprise, au lieu de 100 000 auparavant. Par contre, le gouvernement rajoute 5 000 euros d'exonération par emploi créé. Et, pour qu'une entreprise puisse bénéficier des exonérations, la proportion de salariés résidant dans ces quartiers défavorisés baisse de 50 à 30 %.

Faisant le bilan de dix ans de ZFU, le gouvernement reconnaît l'inefficacité de cette politique, tout en la prolongeant. En 2013, les ZFU ont coûté aux finances publiques 372 millions d'euros de recettes fiscales non encaissées, pour seulement 5 000 emplois. Cela fait tout de même près de 75 000 euros annuels par emploi : une somme que ne touchent pas les salariés en question, loin de là.

Embaucher directement dans les services publics utiles de ces quartiers, plutôt que d'y supprimer des emplois comme partout ailleurs, l'idée n'est pas venue au gouvernement. C'est pourtant là une des solutions.

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