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- Lutte ouvrière n°2420
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Dans les entreprises
Solvay - Besançon : Non à la dictature des actionnaires
Depuis le 1er décembre, à l'appel de la CGT, les salariés de la Société d'archivage moderne (SAM) à Besançon, appartenant au groupe Solvay, protestent contre le fait que leur direction veut vendre le site de Besançon.
Cette vente, entrant dans le cadre des dispositions de l'ANI de janvier 2013 (loi dite de sécurisation de l'emploi), aura pour conséquence la perte de tous leurs acquis, dépendant de la convention collective chimie et des accords d'entreprise dont ils bénéficient aujourd'hui. De plus, ils perdraient leurs délégués du personnel ainsi que les droits syndicaux d'ici trois ans et demi.
Depuis le 1er décembre, la quasi-totalité des salariés du site débrayent deux heures tous les jours, de 14 h à 16 h. Mardi 9 décembre, en grève toute la journée, ils ont été renforcés par leurs collègues venus pour la journée de Tavaux, d'Alsace, de Collonges, d'Aubervilliers, du Gard... Ils ont fait masse pour être tous reçus par la direction, aux côtés de laquelle trônaient deux cadres de Mobilitas, la société repreneuse. Un délégué a lu une déclaration réaffirmant leur refus de la vente du site, avec toutes les conséquences inhérentes à cette reprise.
Rien n'est réglé à ce jour, mais les salariés de la SAM continuent leur mouvement jusqu'au 18 décembre. L'incertitude quant à la pérennité de leurs postes demeure, ainsi que la menace de mutations forcées dans d'autres secteurs géographiques.
Les salariés de la SAM, qui ne sont que neuf sur Besançon, gardent toute leur combativité, réconfortés par le soutien de leurs camarades venus nombreux. Ils restent bien déterminés à revendiquer le maintien de la SAM dans le groupe, et une centralisation de l'ensemble des archives Rhodia-Solvay dans leurs locaux.