Fisc : Le Luxembourg vole au secours des capitalistes fraudeurs18/12/20142014Journal/medias/journalnumero/images/2014/12/2420.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans le monde

Fisc : Le Luxembourg vole au secours des capitalistes fraudeurs

Tout le monde sait que le Luxembourg fait partie des paradis fiscaux offrant à de grandes entreprises ou à de riches particuliers des contrats sur mesure leur permettant de payer très peu d'impôt.

Ces dernières semaines, plusieurs centaines de contrats de ce genre ont été rendus publics par la presse, mettant en cause la responsabilité de l'ex-Premier ministre luxembougeois Jean-Claude Juncker, aujourd'hui président de la Commission européenne.

Pourtant ce n'est ni Juncker ni le Luxembourg qui sont poursuivis par la justice, mais un employé du cabinet Pricewaterhouse Coopers, Antoine Deltour, soupçonné par la justice luxembourgeoise d'avoir contribué à rendre publics les contrats en question.

Son travail consistant à vérifier les comptes des entreprises, il a ainsi découvert l'ampleur des pratiques fiscales qui permettent à de très riches groupes capitalistes de ne guère payer d'impôt. Et il a été assez écoeuré pour démissionner. Avant de quitter son poste, il a photocopié les fameux contrats, facilement accessibles. En 2012, il les a confiés à un journaliste qui préparait une émission de télévision sur la fraude fiscale.

Pour sa défense, il remarque qu'il n'est pas le seul informateur, puisque des documents auxquels il n'avait pas accès sont apparus. De toute façon, il considère que de telles pratiques doivent être rendues publiques. Mais en cela, évidemment, il remet en cause le secret des affaires.

La moindre des choses serait que ce ne soit pas les fraudeurs qui soient protégés par la loi, mais plutôt ceux que la presse appelle les « donneurs d'alerte », surtout quand ils dénoncent des fraudes ou des pratiques qui nuisent à tous. Mais la société capitaliste ne protège que les riches et les puissants.

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