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Dans les entreprises
Arc international - Pas-de-Calais : Garantir les emplois et les conditions de travail
Cela fait des mois que la direction d'Arc international déverse des informations aussi alarmistes qu'invérifiables sur la santé économique de l'entreprise : baisse de commandes, endettement du groupe, sureffectifs. Le nouveau PDG choisi par la famille actionnaire a mis plusieurs fers au feu, soi-disant pour « sauver » Arc et l'emploi des 5 600 salariés.
Il y a d'abord eu le « dossier amiante », qui reconnaissait l'exposition de centaines de travailleurs. Cette reconnaissance des dirigeants d'Arc, qui avouaient enfin leurs méfaits, leur aurait permis de réduire les effectifs en s'économisant un plan de licenciements. Mais le « dossier amiante » est toujours bloqué dans les ministères. Les 1 873 travailleurs qui espéraient pouvoir partir à cette occasion n'y croient plus guère, bien qu'ils aient mille fois mérité cette compensation.
Parallèlement au « plan amiante », il y a eu l'épisode du « repreneur ». En réalité, il s'agit pour la famille Durand Ibled, qui possède l'entreprise, de vendre une partie de ses parts. Sur les rangs de ce rachat partiel, il reste Peaked Hill Partners (PHP), qui s'apprêterait à signer. La presse indique que ce fonds d'investissement s'est créé aux États-Unis, au début de l'été 2014, spécialement pour racheter Arc international. Dans ce fonds, il y aurait « un investisseur américain (pour 15 %), un fonds d'investissement international basé à Londres et dirigé par un citoyen russe (pour 60 %), ainsi que la participation de la Banque publique d'investissement pour les 25 % restants ».
Pour l'instant, on ne sait rien des détails de ce que la direction appelle une « offre engageante ». On sait surtout que PHP souhaite « apporter plus de souplesse dans l'organisation de l'usine ». Ce qui fait craindre une aggravation des conditions de travail car, lorsqu'un patron parle de souplesse, c'est toujours au détriment des salariés. Quant aux emplois, PHP prévoyait de supprimer 600 emplois de « cols blancs », non directement liés à la production, ce qui ferait 600 chômeurs de plus !
Bref, « l'offre engageante » qui s'est négociée sous les auspices de l'État et dans le dos des travailleurs fait craindre le pire. Pourtant la famille Durand Ibled, qui depuis des mois pleure misère, reste bien classée dans le top 500 des grandes fortunes.
Il n'y a aucune raison que ce soit aux travailleurs de faire les frais de cette réorganisation de l'entreprise. Ce sont les salariés qui ont fait les profits et la fortune de ces parasites qui, en plus d'exploiter des milliers de travailleurs, collectionnent les aides publiques et les réductions de charges.
Aux actionnaires d'assumer, et pas touche aux emplois ni aux conditions de travail !