« On manque d'indignation dans notre société », a osé dire Manuel Valls à propos du racisme et de l'antisémitisme, en évoquant l'affaire crapuleuse de Créteil.

Valls sait de quoi il parle. En tant que ministre de l'Intérieur, il s'est vanté d'avoir expulsé plus de sans-papiers que son prédécesseur, le sarkoziste Guéant, a fait démanteler de nombreux camps de Roms, et a durci les conditions d'admission et de régularisation des sans-papiers. Il sait donc très bien y faire pour attiser les préjugés anti-immigrés, puis surfer dessus. Quitte à faire ensuite semblant de s'étonner du résultat.