La loi Macron : Un arsenal au service de l'exploitation10/12/20142014Journal/medias/journalnumero/images/2014/12/2419.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

La loi Macron : Un arsenal au service de l'exploitation

Le projet de loi Macron devait être présenté mercredi 10 décembre au Conseil des ministres, puis discuté, avant d'être voté fin janvier.

Baptisé « loi pour la croissance et l'activité » sous le règne de l'actuel ministre de l'Économie, le projet s'intitulait « Pour la croissance et le pouvoir d'achat » du temps où Montebourg occupait le poste de Macron. Et certains frondeurs du PS s'offusquent qu'il n'y ait plus la moindre allusion au pouvoir d'achat des classes populaires et partent en croisade pour une vraie « loi de gauche ». Comme si l'emballage et son titre ne cachaient pas la même camelote.

Assouplir le travail du dimanche et le travail de nuit, si tel est le bon vouloir du patron, en s'asseyant sur ce qui reste du Code du travail ; libéraliser les conditions d'installation des huissiers, des notaires, des commissaires-priseurs ; libéraliser les règles des transports en autocar afin - c'est le ministre qui parle ainsi - que « les plus pauvres puissent voyager plus facilement » ; réformer les Prud'hommes ; éviter les fraudes et le travail au noir, en instituant par exemple une carte professionnelle dans le secteur du bâtiment : la liste n'est pas close, de ce qui devrait constituer le projet de loi censé faire redémarrer l'économie en simplifiant les règles.

Ce fourre-tout promet d'interminables péroraisons au sein de la gauche, et entre la gauche et la droite. Au final, il ne résoudra rien ni au chômage, ni au pouvoir d'achat. Mais une chose est certaine : il entamera un peu plus les droits des travailleurs et contribuera à la dégradation de leurs conditions de vie.

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