« Je demande, pas seulement aux députés frondeurs, mais à tous les socialistes, de dire non à la loi Macron », a déclaré Marie-Noëlle Lienemann, l'une des chefs de file de ce qu'il est convenu d'appeler l'aile gauche du Parti socialiste. « Il y a trop de choses graves pour que l'on se contente de s'abstenir, comme on l'a fait en d'autres circonstances. »

L'une de ces autres circonstances était le vote du budget, avec des milliards donnés aux patrons et pris dans la poche des services publics. Cela n'est-il pas aussi grave que l'extension du travail du dimanche ? Ce serait incompréhensible, s'il n'y avait derrière cette opposition à géométrie variable des calculs qui n'ont rien à voir avec les intérêts de la population.

D'ici le vote de la loi, toutes les tractations sont possibles, notamment sur le nombre de dimanches de travail autorisé. Ce petit jeu entre abstention et vote « non » vise uniquement à faire échapper les soi-disant frondeurs au discrédit que vaut au PS sa politique antiouvrière, tout en en restant fondamentalement solidaires.