Contre la réforme des REP : Manifestation à Paris10/12/20142014Journal/medias/journalnumero/images/2014/12/2419.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans l'enseignement

Contre la réforme des REP : Manifestation à Paris

La nouvelle liste d'établissements, collèges et écoles primaires, classés en réseaux d'éducation prioritaire, les REP, devrait être publiée le 17 décembre. Économies obligent, le dispositif est censé être prolongé, mais à moyens constants, selon le langage du ministère. C'est dire que de nombreuses écoles et collèges s'en verront exclus, ce qui scandalise les parents d'élèves et le personnel de ces écoles.

Une manifestation a réuni 2 000 personnes le 9 décembre à Paris. En effet, dans les trois académies de la région, dix collèges par exemple sont évincés du dispositif en Seine-et-Marne, sept dans le Val-de-Marne, et plusieurs autres à Paris. « Horreur, ils veulent nous mettre à 30 élèves par classe », disaient les pancartes brandies par des enfants lors d'une manifestation précédente, devant le rectorat de Paris, le 25 novembre. Car sortir un établissement du REP signifie y augmenter le nombre d'élèves par classe : jusqu'à 30 en primaire au lieu de 25. Cela signifie aussi perdre des enseignants supplémentaires pour les enfants en difficulté, perdre une aide aux devoirs, des subventions pour les classes vertes et sorties, et, pour les enseignants, perdre une prime.

Assemblées, manifestations, occupation de bureaux de directeurs, confection de banderoles devant les écoles, pétitions avaient déjà obligé le rectorat de Paris à modifier sa carte des REP. Le nouveau projet n'y retirerait qu'une école du réseau, alors que le précédent prévoyait d'en retirer 41.

Ainsi le groupe scolaire des Récollets dans le 10e arrondissement ne serait plus en ZEP. Pourtant une vingtaine d'enfants de cette école sont en grande précarité. Certains vivent dans des hôtels sociaux, d'autres sont hébergés par le Samu social, ce qui signifie déménager tous les matins et apprendre par texto dans l'après-midi où la famille dormira le soir. D'autres viennent du Foyer de l'enfance mitoyen où ils sont placés par le juge, et 40 % des familles bénéficient des tarifs les plus bas dans les cantines en raison de leurs faibles revenus. Mais, d'après la ministre, ces enfants n'ont pas besoin d'aide particulière !

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