Contre la réforme des REP : Dans les Hauts-de-Seine10/12/20142014Journal/medias/journalnumero/images/2014/12/2419.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans l'enseignement

Contre la réforme des REP : Dans les Hauts-de-Seine

Dans le seul département des Hauts-de-Seine, huit collèges, ainsi que les écoles primaires proches, sont concernés, dans des communes comme Gennevilliers, Clichy, Colombes ou Nanterre où les difficultés sociales, loin de s'atténuer, n'ont fait que s'accentuer au cours des années.

Rien ne peut justifier d'y aggraver les conditions d'enseignement, de supprimer les dédoublements de classes, d'augmenter le nombre d'élèves par classe, et surtout pas les mensonges de la ministre prétendant que ces moyens allaient être concentrés sur les établissements les plus difficiles. Si certains établissements nécessitent en effet des moyens supplémentaires, il n'est pas question de les prendre à d'autres qui en ont besoin. Dans les Hauts-de-Seine, un seul établissement de REP renforcé a été désigné, à Gennevilliers, alors que huit autres collèges ont été sortis de REP.

Quant aux lycées, généraux et professionnels, le ministère entretient le flou le plus complet, et les laisse à l'écart des listes depuis un an, ce qui laisse peu de doute sur ses projets. La menace est clairement perçue par les enseignants.

Ces décisions s'inscrivent dans une période où les conditions se sont déjà dégradées au fil des années. Ainsi, au lycée Maupassant de Colombes, dans les Hauts-de-Seine, il a fallu que les enseignants exercent une pression continuelle, par des grèves chaque année, pour que le seuil de trente élèves par classe ne soit pas dépassé, contre 26 il y a quelques années. Un point de détail aux yeux des autorités rectorales, mais pas aux yeux des enseignants ! Selon ceux du collège Gay-Lussac de Colombes, il s'agit d'une « remise en cause d'efforts développés depuis des années et d'un signe de mépris évident envers nos élèves et la population de leur quartier ».

La mobilisation sur le plan local se développe. Au collège Gay-Lussac, censé sortir de REP, après une assemblée destinée aux parents d'élèves où deux cents personnes étaient présentes, les enseignants sont en grève depuis le 8 décembre. À Gennevilliers, mardi 9, deux cents enseignants ont bloqué le pont de Clichy en guise de protestation. Au lycée Joliot-Curie de Nanterre, une journée école morte a été décidée conjointement par les enseignants et les parents d'élèves.

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