En Eure-et-Loir, ce sont 52 classes en primaire et deux collèges qui sortiraient de l'éducation prioritaire, soit 2 000 élèves.

Cette mesure, qui touche principalement les élèves des quartiers populaires, provoque partout la colère et l'indignation des enseignants et des parents.

À Chartres, le 3 décembre, devant l'inspection académique se sont rassemblés une cinquantaine de parents et d'enseignants, notamment ceux de l'école Henri-IV située dans le quartier populaire de Beaulieu. À la suite, les parents ont décidé d'élargir le mouvement en essayant de mobiliser d'autres familles et d'occuper l'école.

Le 5 décembre, 80 parents avec banderoles, pancartes et mégaphone ont envahi l'école en scandant : « Touchez pas à ma REP ! » Ils l'ont occupée toute la matinée et ont pu faire entendre leurs revendications auprès de l'inspectrice qui s'était déplacée.

Quelques heures après le départ des parents, les directrices étaient contactées par l'inspectrice qui les informait que l'école (ainsi que deux autres du département) devrait rester en éducation prioritaire. Mais toute l'équipe et les parents décidaient de rester mobilisés en attendant une confirmation officielle.

Ainsi, lundi 8 décembre, une centaine d'enseignants en grève et des parents se retrouvaient devant le rectorat d'Orléans.

Suite à la mobilisation, en Eure-et-Loir, quatre écoles restent donc dans l'éducation prioritaire et, sur les 2 000 élèves qui devaient en sortir, 1 400 restent dans le dispositif.