Jeudi 20 novembre, les cheminots travaillant dans les gares de Haute-Normandie étaient en grève pour protester contre la suppression de vingt postes dans leurs services. Ces suppressions vont entraîner la fermeture des boutiques SNCF de Sotteville, Rouen-Saint-Sever, Le Havre et Saint-Valéry-en-Caux, et des gares de Pont-Audemer, Conches et Nonancourt. De plus, les gares de Barentin, Fécamp et Bueil seront fermées certains jours.

Une fois de plus, les usagers vont donc subir la suppression de services dans les gares où ils ne pourront plus acheter de billet ou avoir des renseignements. Cela s'ajoute à la longue liste des gares fermées dans la région par les différents plans de restructuration passés.

La grève a été bien suivie, surtout aux guichets qui étaient tous fermés à Rouen. Les cheminots rassemblés dans cette gare ont fait signer une pétition et ont rencontré beaucoup de compréhension de la part des voyageurs, déjà excédés par les retards de trains dus aux travaux sur la ligne entre Paris et Rouen. L'après-midi, ils se sont rassemblés à une soixantaine et ont envahi la réunion du comité d'entreprise qui se tenait ce jour-là avec la direction. Le lendemain, ils ont envahi une réunion du comité d'hygiène et sécurité.

Pour l'instant, la direction reste ferme sur ses positions mais les cheminots n'ont pas dit leur dernier mot. Ils vont se remobiliser le 5 décembre prochain, dans le cadre du préavis de grève national qui a été déposé. Cette fois, tous les services sont concernés, car il n'y en a pas un qui ne soit touché par les suppressions de postes.