Lundi 24 novembre, 65 écoles, sur les 67 que compte la ville d'Orléans, ont été touchées par le mouvement de grève de la quasi-totalité des Atsem, agents territoriaux spécialisés des écoles maternelles, et du personnel périscolaire. La plupart des agents rassemblés à la mairie ont largement exprimé leur colère devant la presse : « On est du matin au soir avec les enfants, avec une demi-heure pour manger, et à la sortie de l'école on est seules. » Sous-payées, des femmes ceintes d'une écharpe rose de « miss Atsem » ont déclaré : « La prime, ils préfèrent la donner aux miss. » Cela fait référence au concours de Miss France, dont les candidates étaient accueillies en grande pompe ce même jour pour participer à des festivités organisées par la mairie jusqu'au 6 décembre.

Malgré les prétendus soutiens des élus, allant jusqu'au maire, qui se dédouane en invoquant le fait que la réforme est gouvernementale, malgré de prétendues avancées défendues par des syndicats, les employées ont décidé une nouvelle journée de grève le 5 décembre. Pour défendre leurs conditions de travail et leurs salaires, c'est bien la seule réponse à apporter.