Jeudi 20 novembre, lors de la journée des vingt-cinq ans de la Convention internationale des enfants, une dizaine d'écoles ou gymnases étaient occupés sur l'agglomération lyonnaise.

Avec le soutien d'associations, des parents d'élèves et des enseignants y ont organisé l'hébergement de familles sans domicile fixe. Cette occupation symbolique vise à dénoncer la situation révoltante de centaines d'enfants à Lyon et sa banlieue. Près de 200 d'entre eux vivent dans la rue avec leurs parents, dormant dans des voitures ou des squats. Cent autres vivent dans des bidonvilles sans même être scolarisés.

Il s'agit bien souvent de familles ayant fui la violence et la misère qui règnent dans leur pays. En arrivant en France, elles espéraient offrir à leurs enfants un meilleur avenir. Mais la réalité est tout autre. Une réfugiée venant d'Albanie, dont les deux enfants sont à l'école primaire, racontait dans la presse : « Pour manger, ça va. Il y a les Restos du coeur. Le problème c'est le logement. Je suis fatiguée d'être dehors. Mes enfants aussi, surtout le petit. »

Les manifestants entendaient faire pression sur les pouvoirs publics. Car il n'est pas normal que, dans cette riche agglomération d'un des pays les plus riches du monde, des centaines d'enfants soient privés des droits élémentaires à un logement ou à l'éducation.

Lundi 24 novembre, l'occupation se poursuivait dans cinq établissements.