La grande majorité des 350 travailleurs de l'usine Merck Serono à Semoy, près d'Orléans, étaient en grève le jeudi 20 novembre. Ils ont été rejoints par les travailleurs de trois autres sites (Meyzieu, Saint-Romain-Lyon et Calais) le lendemain. C'est la décision du groupe Merck de supprimer la prime d'intéressement qui a fait exploser la colère de ces travailleurs. « Les salaires sont bas, et nous supprimer la participation représentant près de trois mois de salaire, c'est révoltant », ont témoigné des travailleuses à leur piquet de grève. « Ils brassent des milliards, et ce serait rien pour nous », a témoigné un autre travailleur. Le 21 novembre, c'était la première fois en quinze ans qu'une grève avait lieu sur tous les sites de Merck.

Quatrième entreprise pharmaceutique et chimique au monde, la branche française a eu le culot d'invoquer la concurrence allemande, moins fiscalisée. Mais évidemment, sous ce discours, c'est toujours aux travailleurs que les grands patrons s'attaquent, et pas aux actionnaires. La seule réponse pour les travailleurs c'est bien la grève.