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Leur société
Toulouse : L'éducation mise à mal
À Toulouse, jeudi 6 novembre, les enseignants en grève et les parents d'élèves des écoles du quartier populaire d'Empalot se sont rassemblés devant le rectorat pour dire leur opposition au projet de la ministre de l'Éducation nationale en matière de classement en REP (Réseau éducation prioritaire) nouveau nom des ZEP.
C'est à la mi-décembre que la carte des établissements scolaires classés en REP sera rendue publique. Pour les quatre prochaines années, les écoles, collèges et lycées classés en REP conserveront des moyens augmentés en budget et en personnel par rapport aux autres établissements. Les effectifs de classe continueront à ne pas dépasser 25 élèves en maternelle et 21 en classe élémentaire, contre 32 et 27 ailleurs.
Or, vu les nouveaux critères définis par la ministre, plusieurs établissements de quartiers populaires seront exclus du dispositif.
Là où l'information a filtré, la mobilisation commence à s'organiser. C'est le cas dans le quartier d'Empalot qui est un quartier très touché par le chômage et la précarité, et où, depuis des années, les moyens alloués aux écoles sont insuffisants face à la situation des familles qui n'a cessé de se dégrader.
Le rectorat a confirmé son intention de sortir ces écoles de l'éducation prioritaire. Il a cherché à rassurer en promettant qu'il y aurait des compensations au niveau local. Cela n'a rassuré personne : à l'heure où l'État cherche à faire 50 milliards d'économies, où il réduit de 10 milliards le budget des collectivités, personne ne peut croire qu'il y aura au niveau local la moindre marge de manoeuvre. Les parents et les enseignants des cinq écoles du quartier se réunissent chaque semaine pour organiser la mobilisation. Une marche de défense de l'école a rassemblé 300 personnes de la cité et plusieurs écoles ont été bloquées par les parents. Jeudi 20 novembre, les enseignants seront de nouveau en grève et manifesteront avec les parents d'élèves.
Ce sont des moyens supplémentaires dont les établissements ont besoin, pas de coupes dans les budgets !