Sarkozy a encore trouvé un nouveau moyen pour faire parler de lui. Samedi 15 novembre, lors d'un meeting de la campagne pour la présidence de l'UMP, face à d'autres candidats, il a fait de la surenchère contre la loi Taubira qui donne aux couples homosexuels la possibilité de se marier.

« Si vous préférez qu'on dise abroger la loi Taubira (...), si ça vous fait plaisir, franchement, ça ne coûte pas très cher » a-t-il jeté aux militants de la Manif pour tous présents dans la salle et qui lançaient des invectives contre l'idée d'une simple réécriture de la loi, une fois la droite revenue au pouvoir. Sarkozy s'est ainsi fait applaudir par ce parterre de réactionnaires, satisfaits qu'on les flatte à si bon compte.

Aujourd'hui, Sarkozy s'empare de l'opposition au mariage homosexuel pour flatter une des franges bien réactionnaires de l'électorat de droite. En d'autres temps, le même Sarkozy a tenu d'autres discours, de façon tout aussi démagogique. En 2007, lors de la campagne présidentielle, il se disait pour « l'union civile des homosexuels ». En 2012, il se prononçait contre cette union. Et maintenant, il propose un mariage pour les homosexuels différent du mariage pour les hétérosexuels.

Cet épisode dans la guerre des chefs à l'UMP n'a que peu d'intérêt. Les candidats se livrent de façon permanente à une surenchère qui flatte les pires préjugés contre les chômeurs, les fonctionnaires, les travailleurs immigrés et les homosexuels. Dans cette course aux voix pour conquérir la direction de l'UMP, rien ne les rebute et surtout pas de patauger dans le marigot des idées de l'extrême droite. Mais force est de constater qu'en termes de démagogie, Sarkozy a une longueur d'avance sur les autres.