En visite à Londres, Macron, le ministre de l'Économie, a profité de sa rencontre avec les responsables économiques du gouvernement britannique et des chefs d'entreprises pour réaffirmer son programme d'attaques contre les travailleurs. En plus d'augmenter le travail le dimanche, il prévoit de supprimer la réglementation sur la durée du travail en développant les dérogations à la loi via des accords de branches ou d'entreprises. Il s'en est pris aussi aux travailleurs au chômage, à son goût trop généreusement et trop longtemps indemnisés.

Assuré d'être reconnu comme un serviteur zélé du patronat, il s'est permis de répondre à la dernière provocation de Gattaz, le président du Medef qui avait demandé lundi la suppression de l'ISF. L'appelant à la responsabilité, et rappelant les cadeaux du gouvernement au patronat avec le pacte de responsabilité, il s'est autorisé ce conseil : « On ne peut pas dire à chaque seconde de la journée tout ce qu'on pense ».

Macron parlait d'expérience, lui qui s'était mordu la langue après avoir traité les travailleuses licenciées de Gad d'illettrées.