Jamais en mal d'une nouvelle provocation, jeudi 30 octobre, le président du Medef, Gattaz, a proposé tout simplement d'abandonner toute justification aux licenciements. À l'en croire, ce serait la peur de se retrouver devant les Prud'hommes qui freinerait l'envie des patrons d'embaucher ! Et de résumer sa pensée en affirmant qu'en plus du contrat unique, « il faut sortir de la convention 158 de l'Organisation internationale du travail, qui fait peser une lourde contrainte en matière de motifs de licenciement ».

Cette convention fait seulement obligation aux employeurs de justifier les licenciements par un « motif valable ». Les patrons en général ne se font pas faute d'en inventer. Mais, pour Gattaz, même cela est une entrave au droit patronal de disposer à loisir du sort des salariés.

Pouvoir les exploiter sans rien leur devoir, voilà son rêve.