Israël-Palestine : La colère des Palestiniens05/11/20142014Journal/medias/journalnumero/images/2014/11/2414.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans le monde

Israël-Palestine : La colère des Palestiniens

Au lendemain de l'assassinat d'un militant de l'extrême droite religieuse juive le mercredi 29 octobre, les autorités israéliennes ont fermé tout accès à l'esplanade des Mosquées, dans la partie orientale de Jérusalem. En fin de journée, l'accès était de nouveau autorisé aux hommes de plus de 50 ans, restriction en vigueur depuis le mois d'avril, après de précédentes échauffourées.

Cela fait plusieurs semaines que des affrontements opposent tous les jours des Palestiniens à la police israélienne à Jérusalem. Ils ont commencé à se multiplier après qu'un jeune Palestinien de 16 ans avait été tué dans des conditions particulièrement atroces au début du mois de juillet, enlevé puis brûlé vif par des militants de l'extrême droite sioniste. Dans les semaines qui suivirent, l'opération militaire contre Gaza et les massacres perpétrés par l'armée israélienne ont encore exacerbé la colère des Palestiniens.

Les populations arabes qui vivent à Jérusalem ont de nombreuses raisons de laisser exploser leur colère. Après la guerre des Six-Jours en 1967 et l'annexion de la partie arabe de la ville, tous les gouvernements israéliens ont eu comme politique d'y encourager le développement de colonies juives, de même que dans son pourtour oriental, créant des quartiers entiers s'étendant en Cisjordanie.

Aujourd'hui, sur les 815 000 habitants de Jérusalem, on compte 300 000 Arabes vivant dans les quartiers les plus déshérités, laissés à l'abandon par l'administration. Leurs habitants sont victimes de discriminations, se voyant refuser des permis de construire alors que l'installation de colons juifs est ouvertement favorisée.

L'organisation israélienne La Paix maintenant, a dénoncé l'autorisation donnée, lundi 3 novembre, par le ministère israélien de l'Intérieur pour construire 500 logements dans une de ces colonies installées dans la partie arabe de Jérusalem. Mais cette décision s'inscrit dans un programme de colonisation plus important, prévoyant au total 1 000 logements. Le gouvernement israélien poursuit sa politique de colonisation d'une façon particulièrement provocante, sûr de sa force. Cela ne fait que préparer de nouvelles explosions de colère et de nouvelles révoltes.

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