Hôtel Royal-Monceau, Paris : Grève pour qu'ils lâchent le morceau !05/11/20142014Journal/medias/journalnumero/images/2014/11/2414.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Hôtel Royal-Monceau, Paris : Grève pour qu'ils lâchent le morceau !

Mardi 4 novembre, après plus d'un mois de grève, les femmes de ménage, les équipiers, les cuisiniers, les serveurs, les barmen... du palace Royal-Monceau à Paris ont manifesté une fois de plus pour faire plier la direction et obtenir une augmentation de salaire de 2 euros de l'heure.

Dans cet hôtel de luxe où le prix des chambres peut atteindre 25 000 euros pour une nuit, les employés sont payés au rabais, avec des salaires qui peuvent tourner autour de 1 300 euros net. Après la grève des employés de Park Hyatt fin septembre, qui avaient obtenu une augmentation du tarif horaire de 2 euros, il était bien logique que les salariés du Royal-Monceau leur emboîtent le pas. À cette revendication salariale se sont ajoutées celles concernant les conditions de travail : le ralentissement des cadences, la prime de 10 euros par lit supplémentaire par chambre, la fin du temps de travail supplémentaire non compté, la fin des rappels de la direction les jours de repos pour compenser le sous-effectif...

Pour le propriétaire du palace, le fonds qatari Katara Hospitality, qui possède d'autres hôtels de luxe comme le Carlton à Cannes, il y a un enjeu à ne pas céder. Après la victoire des salariés du Park Hyatt, un recul du Royal-Monceau pourrait en appeler encore d'autres. Et les augmentations de salaire sont une revendication qui concerne tous les travailleurs, dans l'hôtellerie de luxe comme ailleurs.

En tout cas, après un mois de bras de fer, les grévistes du Royal-Monceau ont le moral. Mercredi 29 octobre, la direction a été condamnée en justice : le tribunal lui a interdit de faire travailler des extras pour remplacer les grévistes. Alors, comme le scandaient les femmes de ménage à la manifestation à l'adresse de la direction de l'hôtel : « Frottez, frottez ? Il faut payer ! »

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