Groupe PSA : Chômage pour cause d'optimisation fiscale05/11/20142014Journal/medias/journalnumero/images/2014/11/2414.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Groupe PSA : Chômage pour cause d'optimisation fiscale

Pendant toute la semaine du 27 octobre au 1er novembre, la totalité des usines PSA du pays ont été mises à l'arrêt, entraînant dans leur sillage des dizaines de sous-traitants, bien forcés de s'arrêter eux aussi.

De l'aveu même de la direction, il s'agit d'une combine d'optimisation fiscale. Le groupe veut réduire au maximum les stocks de voitures dans les usines et chez les concessionnaires, de façon à ce qu'ils soient les plus bas possible au moment de la clôture de son exercice fiscal, au 31 décembre. Le niveau des stocks entrant dans le calcul de la base d'imposition de l'entreprise, cette magouille lui permet de payer moins d'impôt. Combien ? Il est impossible de le savoir, évidemment, le secret régnant sur ce type de tripatouillage.

Cette magouille pour payer moins d'impôt se fait sur le dos des travailleurs, tout en ponctionnant du même coup les fonds publics au titre de l'allocation unique partielle : la semaine d'arrêt est décomposée en trois jours de chômage indemnisés au rabais, avec une perte de 14 euros net par jour et deux jours de congés obligatoires, autant de moins que les travailleurs ne pourront pas prendre quand cela leur convient.

En termes fiscaux, PSA était déjà assez bien traité. Cet immense fabricant de chômeurs a touché, l'an dernier, 80 millions d'euros au titre du crédit d'impôt compétitivité emploi, et table cette année sur 120 millions supplémentaires !

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