Ces élections concernaient des postes de sénateurs, de représentants, tant au niveau fédéral qu'au niveau de la plupart des États, ainsi que nombre d'autres postes électifs de moindre importance.

Potentiellement 180 millions d'électeurs américains étaient appelés aux urnes. Mais ils ont été bien moins à se déplacer, bien qu'ils aient été inondés d'un million et demi de spots de publicité politique télévisée. Avec un coût global de 4 milliards de dollars, ce sont d'ailleurs les élections de mi-mandat les plus chères de l'histoire du pays.

Depuis 2010, non seulement les individus mais aussi les entreprises peuvent financer sans aucune limite la campagne des candidats. Évidemment les membres de la bourgeoisie qui les financent attendent en retour que les élus qu'ils auront propulsé au pouvoir mènent une politique en leur faveur. Tant avec les démocrates d'Obama qu'avec ses adversaires républicains, ils ne sont jamais déçus.

Dans ce système politique organisé depuis plus d'un siècle pour amener tout au plus une alternance bien huilée entre deux partis bourgeois, un recul des démocrates entraîne une progression presque équivalente des républicains.

C'est ce que l'on a constaté le 4 novembre sans que cela change grand-chose pour les classes populaires. Ce ne sont pas les politiciens mais les patrons qui maintiennent une part importante des travailleurs au chômage, officiellement plus de 9 millions, et imposent des salaires de misère, en dessous de 6 euros de l'heure dans certaines professions. Les Démocrates et les Républicains se contentent de partager les responsabilités politiques pour que cette exploitation continue à rapporter gros aux actionnaires qui brassent des milliards.

Élu au moment où la crise économique frappait de plein fouet les travailleurs, Obama n'a rien fait pour en atténuer les conséquences pour les classes populaires. On comprend qu'après six années de présidence, les espoirs et les illusions qu'avait entraînés l'élection à la Maison Blanche du premier président noir soient douchés au point que son parti subisse à présent une défaite.