Avant la trêve hivernale : Expulsions en hausse05/11/20142014Journal/medias/journalnumero/images/2014/11/2414.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Avant la trêve hivernale : Expulsions en hausse

Depuis le 1er novembre et jusqu'au 31 mars 2015, les expulsions locatives sont interdites afin, dit la loi, d'empêcher que des personnes incapables de payer leur loyer se retrouvent à la rue. Cela n'empêche pas que, chaque année, le nombre de personnes expulsables de leur logement augmente. Selon la Fondation Abbé-Pierre, près de 126 000 décisions d'expulsion ont été prononcées en 2013, chiffre en augmentation de 12,2 % sur quatre ans. Même si « seulement » 11 000 expulsions ont été effectives, avec intervention de la force publique, c'est 11 000 de trop.

Juste avant que la trêve hivernale entre en vigueur, le nombre des expulsions a augmenté. Des familles ont ainsi été jetées à la rue, sans solution de relogement pour la plupart, et cela a conduit à des drames comme on l'a constaté fin octobre. Ainsi, le jour de leur expulsion, un homme s'est suicidé à La Rochelle, une femme a menacé de se jeter de son balcon à La Seyne-sur-Mer, d'autres personnes parfois très âgées se sont retrouvées du jour au lendemain sans toit sur leur tête. Les personnes les plus touchées par le risque d'expulsion sont celles en grande précarité financière, qui se sont endettées après avoir perdu leur emploi ou subi une perte de salaire. De même, les familles monoparentales, les femmes élevant seules leurs enfants parviennent de moins en moins à s'acquitter de leur loyer.

Que vont devenir les familles expulsées lorsque aucune relation ne peut leur venir en aide ? Elles risquent de grossir le nombre de SDF allant d'hébergement précaire en foyer social, sans jamais être sûres de retrouver une solution durable, en l'absence des logements sociaux libres et à des prix abordables.

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