« Promesse tenue », a écrit le journal Les Échos, en référence aux 1 000 euros supplémentaires accordés aux entreprises quand elles embaucheront un nouvel apprenti.

Cette promesse a été faite par François Hollande en septembre dernier, et s'est traduite, lundi 3 novembre, par un amendement gouvernemental à la loi de Finances, voté par l'Assemblée nationale. Il accorde aux entreprises jusqu'à 250 salariés ce qui avait été annoncé pour celles de moins de 50 salariés : 1 000 euros pour une embauche d'apprenti, valable non seulement pour le premier, mais pour tous les apprentis supplémentaires embauchés après le 1^er juillet 2014. Les « petites » entreprises ne sont plus les seules « ciblées », mais également bon nombre de sociétés ayant une certaine assise.

Mais, dans sa grande gentillesse, le gouvernement a pris bien soin de faire payer le montant de cette aide - environ 60 millions d'euros la première année - ... par les régions. Il a certes promis de « compenser », mais qui va le croire ?

Avec ces aides financières, l'objectif déclaré serait d'atteindre le chiffre de 500 000 jeunes en alternance d'ici 2017, contre 415 000 aujourd'hui. Comme toutes les aides versées prétendument pour aider l'emploi, elles seront une aubaine pour les patrons, pas pour les embauches.