Faute du changement annoncé par Hollande lors de son élection en 2012, Valls s'interroge sur un changement de nom du Parti socialiste. Rien de bien neuf, puisqu'il l'avait déjà proposé à plusieurs reprises en déclarant que « parti socialiste, c'est daté » ou encore que « le socialisme c'est une idée du 19^e siècle ». Aujourd'hui il dit vouloir « en finir avec une gauche passéiste, qui s'attache à un passé révolu et nostalgique, hantée par le sur-moi marxiste et par le souvenir des Trente glorieuses ». Et, pour « réinventer la gauche », il veut « bâtir une maison commune dans laquelle chacun se retrouve » pour « un nouveau compromis entre toutes les forces progressistes du pays ». Dans le même temps, pour mettre les points sur les « i », il évoque pour cette « maison commune » la possibilité de s'adresser au centre.

Alors, Valls et Hollande changeront donc peut-être le nom du Parti socialiste, pour en faire le parti de ce qu'ils nomment « une gauche pragmatique, réformiste et républicaine ». Ce n'est pas ce qui changera sa politique, entièrement au service du grand patronat. Et même ceux, comme le premier secrétaire Cambadélis, qui font mine de refuser ce changement de nom, sont bien d'accord pour continuer à la mener.