Dans le cadre de la réorganisation du secteur RATP autobus, les régulateurs des terminus et des dépôts de bus passent à un centre de régulation appelé CRIV, ouvert il y a un an à Romainville.

La réorganisation, étalée jusqu'en 2015, centralisera tous les régulateurs du réseau, mais avec au final 250 régulateurs (niveau maîtrise) en moins. Évidemment, les régulateurs ont plus de lignes et de bus à gérer qu'auparavant. Leur formation aux lignes qu'ils ne connaissaient pas a été expéditive et l'absence de contact avec les conducteurs de bus les coupe des difficultés rencontrées sur ligne. Les litiges, tensions, rapports écrits à l'encontre des machinistes ont augmenté. Les départs sont régulièrement avancés avant l'heure de prise de service, parfois les pauses au terminus laissent à peine le temps d'aller aux toilettes, les retards en fin de service sont plus importants et répétés.

Pour les usagers, le service était déjà dégradé du fait du manque de personnel, qui conduit à ce que des bus ne roulent pas chaque jour. Il se dégrade encore un peu plus, avec des trous dans la fréquence de passage, des bus mis en itinéraire partiel alors que le suivi est à dix minutes, des bus archi-bondés, d'un côté, et qui roulent à vide ou se suivent, de l'autre.