RATP, aux autobus : Économies sur le dos des travailleurs29/10/20142014Journal/medias/journalnumero/images/2014/10/une2413.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

RATP, aux autobus : Économies sur le dos des travailleurs

À la RATP autobus, la direction a décidé de fusionner administrativement un certain nombre de dépôts. Ainsi, le dépôt de Nanterre à été fusionné avec celui de Charlebourg (la Garenne-Colombes) depuis le mois d'avril. Dans cette opération ont été supprimés six postes de cadres et une vingtaine de postes maîtrise et administratifs, soit un tiers.

Bien sûr, la direction n'a pas cessé de répéter que les conducteurs de bus n'étaient pas touchés, puisqu'il n'y avait pas de suppressions de postes de leur côté. Mais dans la réalité ils sont bien concernés. Le regroupement de la paye à Charlebourg, par exemple, n'est pas sans conséquence puisque, du côté Nanterre, il faut soit se déplacer, soit téléphoner pour résoudre les nombreux problèmes comme ceux liés au pointage du retard en fin de service. Il devient aussi plus difficile de voir le responsable des congés, qui doit faire la navette entre les deux dépôts. Les agents des ressources humaines doivent aussi jongler avec des habitudes ou des protocoles locaux différents entre les deux dépôts.

Pour pallier les problèmes d'effectifs, des conducteurs de bus sont aussi appelés à faire des lignes dans l'un ou l'autre des deux dépôts. Cela devait se faire au volontariat, mais la direction oblige les nouveaux embauchés à s'y plier d'emblée, dès leur arrivée. La suppression de certains postes, c'est aussi moins de présence sur ligne.

Cette fusion représente une économie de 1,3 million d'euros par an sur la masse salariale, faite sur le dos du personnel.

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