Finalement le président d'EDF, Proglio, candidat à sa propre succession, a été remplacé par Jean-Bernard Lévy, jusque-là PDG de Thales. À la fin de l'an dernier, Lévy avait annoncé une baisse des effectifs pour Thales. C'est donc un patron comme les autres, qui ne craint pas de tailler dans les emplois.

Le conseil d'administration d'EDF, entreprise « nationale » qui se veut un service public, comprend dix-huit membres. Six sont nommés par l'assemblée générale des actionnaires. Parmi eux on trouve le président de Vallourec, le PDG de Lafarge, etc. Six membres représentant l'État sont nommés par décret ; il y aura deux nouveaux : Laurence Parisot, ex-dirigeante du Medef, et Varin, ex-président de PSA, tous les deux figures éminentes du monde patronal.

Et pour finir, six administrateurs, élus par les salariés, sont en réalité représentants des syndicats, dont quatre pour la CGT. Bien entendu les administrateurs syndicaux n'ont aucun poids face à la majorité représentant les grands patrons et l'État.

La CGT, qui depuis plusieurs années a vu fondre le nombre de ses militants et qui a renoncé dans les faits à avoir une politique offensive face à la direction, a voulu peser sur le choix du nouveau PDG en soutenant, sans succès, la candidature... de Proglio.