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- Lutte ouvrière n°2413
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Leur société
Corbeil-Essonnes : À l'heure des règlements de comptes
Cette école vandalisée avait été inaugurée en 2012 après des travaux ayant coûté 5,5 millions d'euros. Cet acte a indigné et révolté la population, au point que deux ministres, celui de l'Intérieur et celle de l'Éducation nationale, se sont sentis obligés de se rendre à Corbeil-Essonnes, en compagnie du maire qui, lui, a été vertement pris à partie par la population excédée du quartier.
Les incendies criminels contre des bâtiments publics sont récurrents à Corbeil-Essonnes. Le dernier incendie fait suite à deux autres ayant eu lieu quelques semaines auparavant : celui de la médiathèque et celui d'une autre école située dans le quartier des Tarterêts, l'un des plus pauvres de la ville. En 2008, un local associatif avait lui aussi été détruit après une attaque à la voiture-bélier. En 2012, un centre de protection maternelle et infantile et la médiathèque avaient également été incendiés, sans oublier la mairie-annexe qui est également partie en fumée.
Une grande partie de la population rend responsable la Mairie. Pour elle, il s'agit de règlements de comptes entre l'équipe municipale de Serge Dassault, dont l'actuel maire est un obligé, et des voyous un temps arrosés pour acheter des voix dans les quartiers.
Pour se payer la ville de Corbeil-Essonnes, Dassault a mis sur pied un système politico-mafieux, achetant des votes ici, finançant des associations plus que douteuses là, mettant en place un système clientéliste, comme cela peut se faire ailleurs, mais avec des moyens décuplés proportionnels à sa fortune. C'est ce qui lui vaut aujourd'hui des ennuis avec la justice.
Ainsi il avait, il y a quelques années, donné plus de 500 000 euros à un voyou des Tarterêts pour financer une association prétendument « caritative ». Il s'agissait en fait d'un pourboire en récompense d'activités peu avouables. Aujourd'hui, l'individu mène grand train à l'étranger. À l'époque Dassault s'était justifié en disant que c'était son argent personnel et qu'il en faisait ce qu'il voulait !
Que les moeurs de Dassault lui reviennent en boomerang, c'est dans la logique des choses. Mais il n'est pas question que les habitants en fassent les frais, disent aujourd'hui de nombreux Corbeillois.